Victor Müller (1830-1871) a vécu de 1851 à 1858 à Paris. Il y a travaillé chez Ary Scheffer, chez Couture. Il a, « la boîte à peinture sur le dos », découvert la forêt de Fontainebleau et les peintres de Barbizon. Il a connu Courbet, dont on décèle l’influence dans sa production dès 1855. Il sera plus tard l’un de ceux qui introduiront dans les pays allemands une véritable « courbetomanie ». Les lettres inédites ici publiées, accompagnées d’une riche iconographie, sont conservées au Städel Museum de Francfort. Elles constituent un document rare, passionnant à plusieurs titres : l’historien de l’art y lira tout l’enthousiasme du jeune artiste, mais sa perplexité aussi dans un lieu où la peinture se joue ; le sociologue y trouvera les données chiffrées du coût de la vie à Paris, où pour l’artiste débutant la question d’argent est douloureuse, tant la capitale française est chère ; l’amateur découvrira le peintre en gestation, et tous, peut-être, s’amuseront des relations pleines de délicatesse et de difficulté qui lient le fils à sa mère. Cette correspondance nous rappelle aussi à quel point, avant les ostracismes de 1870, Paris était pour les artistes allemands une ville de liberté et de création.
Les auteurs ont voulu présenter le texte allemand des lettres parisiennes ainsi que sa traduction en français. Une introduction et des notes permettent de situer le peintre dans son contexte, tant allemand qu’international.
INTRODUCTION
Un peintre prometteur
PARTIE I
L’enthousiasme des débuts
PARTIE II
Une période difficile
PARTIE III
Avant l’Exposition universelle
PARTIE IV
Vers la maturité
Biographie de Victor Müller
BIBLIOGRAPHIE
INDEX
TABLE DES ILLUSTRATIONS